Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Attendue au tournant par des chefs d'entreprises qui dans leur majorité ne voulaient pas d'un Brexit et s'inquiètent du devenir de leurs sociétés, Theresa May a reconnu que le monde des affaires avait besoin de clarté.
Sans toutefois répondre directement à la question du maintien dans le marché unique que beaucoup considèrent comme vitale, la Première ministre a évoqué la possibilité d'un accord de transition pour éviter selon elle que les entreprises ne se retrouvent « au bord du précipice ». Theresa May a aussi cherché à réchauffer ses relations avec le patronat en renonçant à imposer des salariés dans les conseils d'administration des entreprises.
Elle a surtout annoncé un fonds de 2,3 milliards d'euros pour financer la recherche et le développement, ainsi qu'une remise à plat des politiques fiscales d'encouragement à l'innovation.
Son gouvernement veut ainsi que le taux d'impôt sur les sociétés soit le plus bas de tous les pays du G20. Il est actuellement de 20% et doit d'ores et déjà passer à 17% d'ici à 2020. Une baisse encore plus marquée pourrait rapprocher le taux au Royaume-Uni des 15% promis par Donald Trump aux Etats-Unis et cette volonté a immédiatement été saluée par le patronat ce lundi.
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