Royaume-Uni: Theresa May courtise le monde des affaires

La Première ministre britannique s'est efforcée de rassurer le monde des entreprises inquiet face au Brexit. S'exprimant ce lundi 21 novembre 2016 devant la principale organisation patronale réunie en congrès annuel, Theresa May a promis de tenir les entrepreneurs informés des plans du gouvernement sur le Brexit dès qu'elle le pourrait, sans porter préjudice aux négociations avec l'UE. La dirigeante a par ailleurs adopté vis-à-vis du patronat un ton plus conciliant qu'à son arrivée à Downing Street, il y a quelques mois.

Avec notre correspondante à Londres,  Muriel Delcroix

Attendue au tournant par des chefs d'entreprises qui dans leur majorité ne voulaient pas d'un Brexit et s'inquiètent du devenir de leurs sociétés, Theresa May a reconnu que le monde des affaires avait besoin de clarté.

Sans toutefois répondre directement à la question du maintien dans le marché unique que beaucoup considèrent comme vitale, la Première ministre a évoqué la possibilité d'un accord de transition pour éviter selon elle que les entreprises ne se retrouvent « au bord du précipice ». Theresa May a aussi cherché à réchauffer ses relations avec le patronat en renonçant à imposer des salariés dans les conseils d'administration des entreprises.

Elle a surtout annoncé un fonds de 2,3 milliards d'euros pour financer la recherche et le développement, ainsi qu'une remise à plat des politiques fiscales d'encouragement à l'innovation.

Son gouvernement veut ainsi que le taux d'impôt sur les sociétés soit le plus bas de tous les pays du G20. Il est actuellement de 20% et doit d'ores et déjà passer à 17% d'ici à 2020. Une baisse encore plus marquée pourrait rapprocher le taux au Royaume-Uni des 15% promis par Donald Trump aux Etats-Unis et cette volonté a immédiatement été saluée par le patronat ce lundi.

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