Ceta: la Belgique n'est «pas en état de signer», affirme le Premier ministre

Prévue ce jeudi 27 octobre, en présence du Premier ministre canadien, la signature de l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, dit Ceta, est annulée.   La Wallonie n'est toujours pas d'accord avec le texte.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Dimanche 23 octobre, l'UE avait posé un ultimatum à la Belgique : le pays avait jusqu'à ce lundi soir pour donner sa réponse. Le délai ne sera pas tenu. « Nous ne sommes pas en état de signer le Ceta », a reconnu Charles Michel, Premier ministre belge, à la sortie d'une réunion du comité de concertation rassemblant toutes les entités fédérées de Belgique et le gouvernement fédéral. « On nous a demandé de donner une réponse claire aujourd'hui. La réponse claire à ce stade, c'est non », a-t-il asséné.

Ce lundi matin 24 octobre, le président du Parlement wallon, André Antoine, affirmait déjà qu'il ne serait pas possible de répondre dans le temps imparti. Le président du Parlement de Wallonie demandait plus de temps pour réfléchir à la question sans préciser s'il s'agit de jours, de semaines ou de mois : « Il ne sera pas possible de respecter l'ultimatum » de l'UE dit André Antoine, au micro de nos confères de Bel RTL. « On vit comme ça maintenant avec des menaces à répétition entre démocrates : ça n’est pas acceptable. On nous a dit : dernier délai, c’est vendredi, dernier délai, c’est dimanche matin. Et puis, dernier délai, c’est lundi. Ce n’est pas sérieux », a-t-il jugé.

Le Premier ministre belge avait pourtant prévu une réunion de la dernière chance en ce début de lundi après-midi, avec l'ensemble des entités régionales. Charles Michel avait convoqué le chef du gouvernement wallon. Mais l'issue de l'entretien semble déjà connue, car Paul Magnette avait prévenu : « Un tel ultimatum n'est pas compatible avec le processus démocratique. »  La Wallonie est-elle donc à l'image du célèbre héros de bande dessinée gaulois résistant à l'envahisseur romain ? « Nous ne sommes pas Astérix, car on n'a pas la potion magique, on a simplement la force de nos convictions », répond le président du Parlement wallon.

Partager :