Frustration au Canada après l'échec des négociations du Ceta avec l'UE

Les élus et les négociateurs canadiens réagissent plutôt négativement à l'arrêt des négociations autour de l'Accord économique et commercial global (AECG), ou Ceta en anglais. Vendredi 21 octobre, la ministre canadienne du Commerce a décidé de mettre fin à trois jours de négociations avec les représentants du Parlement wallon qui s'oppose à cet accord. Un accord qui faciliterait les échanges entre le Canada et 500 millions d'Européens. Côté canadien, plusieurs espèrent une reprise des pourparlers.

Avec notre correspondante à Québec,  Pascale Guéricolas

L'émotion avec laquelle la ministre canadienne du Commerce a réagi en quittant la table des négociations au Parlement wallon traduit sans doute la frustration de son gouvernement face à des discussions qui s'éternisent.

Le négociateur en chef pour le Québec assure que le Canada a fait tout ce qui était en son pouvoir pour la conclusion de l'accord. Selon Pierre-Marc Johnson, la situation politique belge explique ce blocage, et il compte donc sur les Européens pour régler ce différend interne. « A ma connaissance, le gouvernement canadien restera ouvert, mais à condition qu'il y ait des propositions concrètes, constructives », a-t-il réagi.

Du côté de l'opposition canadienne, les conservateurs déplorent le manque d'implication du Premier ministre Justin Trudeau dans cet accord, alors que les négociations étaient déjà très avancées à son arrivée au pouvoir l'an dernier.

Le Nouveau parti démocratique, proche des syndicats, se réjouit quant à lui de voir cet accord remis en question, comme l'affirme son chef Thomas Mulcair à Radio-Canada. « Les gens ont le droit de dire "Est-ce qu'on peut poser des questions ?" et puis tant mieux si on peut poser les bonnes à ce moment-ci ! », a-t-il lancé.

Au Canada, on garde l'espoir d'une prochaine reprise des négociations, quitte à repousser le calendrier prévu.

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