L’assaillant était monté dans le Thalys à 15h17 en gare de Bruxelles-Midi où il venait d’acheter son billet. Malgré ses armes automatiques et ses neuf chargeurs de munitions, il n’était parvenu à tuer personne, grâce à l'intervention de passagers, en particulier par deux soldats américains en permission et un de leurs amis.
Dans les semaines et les mois qui ont suivi cette tentative d'attentat, les autorités belges ont étudié les possibilités de sécuriser Bruxelles-Midi, gare la plus importante de Belgique pour le trafic international. La ministre des Transports s'est par exemple rendue à Madrid pour voir s'il était possible de s'inspirer des mesures de sécurité de la gare d'Atocha, cible de l'attentat du 11 mars 2004.
Entre temps à Paris, la France a mis en place à la gare du Nord un système de contrôle avec portiques et rayons X pour tous les Thalys. De son côté, le nouveau ministre belge des Transports a renoncé au projet d'installer des portiques, jugés trop onéreux et pas assez dissuasifs. L’installation de caméras intelligentes n’a pas non plus été envisagée. Encore à l’état de test en France, elles sont censées pouvoir mesurer la température d’un individu en état de stress et permettre à une équipe de profileurs de reconnaître des visages.
Lors du relèvement du niveau d'alerte après les attentats du 13 novembre à Paris puis du 22 mars à Bruxelles, des militaires avaient été placés aux portes de la gare pour filtrer les entrées. Mais depuis, les chicanes de barrières Vauban ne sont plus présentes et il ne reste que des files d'entrées spécifiques pour les quais Thalys avec l'éventualité d'un contrôle aléatoire, des vérifications de billets par les contrôleurs devant la porte de chaque wagon et la présence régulière de patrouilles de policiers à bords des trains. Des patrouilles qui suivant les trains peuvent être mixtes ou seulement françaises.