Ils ne sont pas assermentés, mais c'est sur eux que repose l'essentiel du dispositif gouvernemental. Les agents de sécurité des différents opérateurs seront à l'avenir autorisés à fouiller les bagages et les passagers. Cette pratique existe dans d'autres secteurs économiques et devrait être étendue, estime Elisabeth Borne, PDG de la RATP en charge des transports parisiens :
« C'est une situation qui est un petit peu paradoxale, puisque vous savez que les services de sécurité, par exemple pour entrer dans les grands magasins, ont la possibilité de vous demander d'ouvrir votre sac et, à défaut, vous ne pouvez pas rentrer dans le grand magasin. Cette disposition-là n'existait pas pour les services de sécurité des transporteurs et donc maintenant, nous aurons cette possibilité. »
En civil et éventuellement armés
Ces agents pourront aussi patrouiller en civil voire être armés si les préfets en décident ainsi. Ce sont là des pouvoirs considérablement accrus. Mais cela va de paire avec un contrôle renforcé de leur activité, souligne le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve :
« En contrepartie, les services de police et de gendarmerie identifiés se verront dévolus des pouvoirs de contrôle de ces services de sécurité internes des opérateurs de transport concernés. » Le gouvernement espère faire adopter cette proposition de loi d'ici la fin de l'année. Et pour cela, le texte ne sera débattu qu'une seule fois par chaque chambre du Parlement.