Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Le coeur du projet, c'est la fin du bicamérisme parfait. Jusqu'à présent, la Chambre des députés et le Sénat ont les mêmes pouvoirs. Si le oui l'emporte, seule la chambre basse votera la confiance au gouvernement et la majorité des lois. Le Sénat qui ne comptera que 100 parlementaires au lieu de 315, aura des pouvoirs plutôt régionaux que nationaux.
L'objectif affiché est de garantir plus de stabilité politique, de simplifier la vie politique et d'en réduire les coûts. Selon Matteo Renzi et son Parti démocrate, cette réforme est vitale pour la relance du pays. Mais elle ne convainc ni la droite, ni le mouvement 5 étoiles et déplait à la gauche radicale.
Ces forces qui militent pour le « non » estiment que le rôle du nouveau Sénat n'a aucun sens et que rien ne permet de garantir des coupes franches dans les dépenses. Quant aux Italiens, ils sont plus de 50 % à admettre qu'ils ne comprennent rien au projet de réforme. D'où le démarrage de campagnes d'information. Tant du côté du oui que de celui du non.