Les Italiens doivent se prononcer sur la prospection pétrolière et gazière

Ce dimanche 17 avril, les Italiens sont invités à se prononcer par référendum - une consultation lancée par neuf régions littorales - sur la poursuite de l’exploitation de gisements gaziers et pétroliers à moins de 12 miles (22 km) des côtes, jusqu’à épuisement. La production des exploitations concernées par le référendum, représente 1% des besoins domestiques en pétrole et 3% de ceux en gaz. Une consultation aux enjeux économiques, écologiques, mais aussi politiques.

Avec notre correspondante à Rome,  Anne Le Nir

Les Italiens sont invités à dire oui ou non à l’abrogation d’une loi adoptée fin 2015. Elle concède aux entreprises d’exploiter le gaz et le pétrole des gisements situés à moins de 22 km des côtes jusqu’au tarissement des puits.

Selon le gouvernement, ces exploitations sont stratégiques pour l’économie du pays. En revanche, les écologistes estiment qu’elles menacent l’équilibre de l’écosystème et les secteurs clés du tourisme et de la pêche. Ecolos ou pas, tous les partis d’opposition ont appelé à voter « oui » à l’abrogation de la loi car ils espèrent transformer cette consultation en vote de défiance.

Test politique

Le gouvernement est, de fait, quelque peu affaibli par la récente démission de la ministre de l’Industrie soupçonnée de trafic d’influence au profit d’un groupe pétrolier.

Matteo Renzi, qui a prôné l’abstention, croise les doigts : si le quorum de 50% de participation n’est pas atteint, ce référendum restera lettre morte. Mais quoi qu’il en soit, il servira, effectivement, de test politique.

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