Avec notre correspondant à Berlin
Ce touriste chinois qui voyageait seul n’avait pas réservé cette option pour son voyage à travers l’Europe. A l’arrivée, il a pu découvrir l’efficacité à tous crins de la bureaucratie allemande et profité durant 12 jours d’un hébergement gratuit au confort certes sommaire.
L’homme qui ne parle ni allemand, ni anglais s’était fait voler son portefeuille. Pour des raisons obscures, il s’est retrouvé non pas à la police, mais dans un service de la mairie de Heidelberg où de fil en aiguille, on lui a fait signer une demande d’asile. « Il a mis une machinerie en marche d’où il n’a pas pu sortir », raconte le responsable de la Croix-Rouge gérant le foyer de réfugiés près de Dortmund où il finit par arriver..
D’autres auraient fait un scandale. Le touriste chinois reste placide et poli. Quelques jours plus tard, le responsable du foyer trouve que ce monsieur bien mis détonne. Une application sur son téléphone portable traduit du mandarin vers l’allemand : « Je veux marcher à l’étranger ». En clair « je veux poursuivre mon voyage en France et en Italie ».
Commencent alors des recherches compliquées, car le visa du touriste n’avait pas été placé dans le bon dossier. Le demandeur d’asile malgré lui a pu poursuivre son voyage sans râler en ajoutant juste : « Je m’étais imaginé l’Europe autrement ».