De notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Wir schaffen das » « Nous y arriverons » : la formule d'Angela Merkel il y a un an est rentrée dans l'histoire. Aujourd'hui, celle qui a décidé d'ouvrir largement les frontières de l'Allemagne aux réfugiés est sous pression.
Après plusieurs attaques en une semaine, la population est inquiète et la popularité remontée de la chancelière est menacée. Ses alliées conservateurs bavarois après une réconciliation de façade récemment critiquent à nouveau la politique migratoire d'Angela Merkel.
L'intéressée avait certes interrompu ses vacances pour une conférence de presse. Mais elle maintient le cap. « Je n'ai pas dit il y a onze mois qu'il s'agissait d'une entreprise des plus simples à réaliser en passant. Mais je suis toujours d'avis que nous parviendrons à être à la hauteur de cette mission historique. Nous avons déjà beaucoup avancé durant les derniers mois. C'est pourquoi nous surmonterons également ce nouveau défi du terrorisme islamiste en garantissant la sécurité de nos concitoyens et en faisant des progrès dans l'intégration des réfugiés ».
Angela Merkel a promis de tout faire dans ce qu'elle a qualifié de « guerre » -un terme peu fréquent en Allemagne contre le terrorisme islamiste.
La chancelière a énuméré différentes mesures pour lutter contre les attaques des derniers jours : renforcement des effectifs de police, expulsion plus facile de réfugiés délinquants, une action préventive plus efficace contre la radicalisation.
Les prochaines semaines, avec deux élections régionales test en septembre, montreront si la chancelière est parvenue à rassurer ses concitoyens.