Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
Boris Johnson n'a pour une fois pas fait de vagues, allant même jusqu'à déclarer que le Royaume-Uni continuerait à jouer un rôle en pointe en Europe. Il faut dire que le trublion du Brexit était attendu de pied ferme par les autres membres de cette union européenne qu'il comparaît il y a quelques mois au troisième Reich. Il s'est fait relativement discret au point que son homologue français qui l'accusait récemment de mensonges répétés a estimé qu'il s'était comporté avec modestie.
Les ministres ne sont cependant pas entrés dans le vif du sujet avec lui puisqu'il ne sera pas chargé des négociations, mais ils attendent des engagements nets de Theresa May qui se rend ce mercredi à Berlin et ce jeudi à Paris, où elle veut commencer à débattre de la relation future de son pays avec l'UE.
La Première ministre britannique risque cependant fort de décevoir ceux qui espèrent un lancement rapide de la procédure de divorce puisqu'elle a affirmé vendredi en Écosse que l'article 50 ne serait activé que lorsque l'approche et les objectifs du Royaume-Uni seraient définis, ce qui ne laisse pas présager une action rapide.