Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
« Olala… C’est une onde de choc ! » « Je crains fort que la vague eurosceptique soit irrésistible. » « Le risque de déconstruction et de délitement est réel. » La peur de la contagion règne au Parlement européen. Les députés ne veulent pas laisser l'euroscepticisme gagner du terrain.
Pour cela, il faut convaincre les citoyens que l'Europe leur est utile, dit Elisabeth Morin-Chartier, du groupe de droite et centre droit, le Parti populaire européen (PPE) : « Lutter pour l’emploi, nous avons encore beaucoup à faire pour rendre cette Europe sociale vivante, rendre l’Europe sensible. »
L'Europe sociale, c'est aussi la vision de Philippe Lamberts, co-président du groupe des Verts/Alliance libre européenne. Parce que l'Europe ne fait plus rêver, il souhaite appuyer sur le bouton « redémarrer » de l'Union et répondre à l'intérêt général.
« Si on pense par exemple au traité commercial transatlantique, clairement, les citoyens ne l’ont pas demandé, et pourtant on veut leur imposer ce genre de choses. Si on pense à des produits chimiques comme le glyphosate, malgré le fait qu’une majorité de l’opinion européenne n’en veut plus et qu’on peut s’en passer, eh bien non, on s’obstine à pousser ce genre de choses. »
Dans les couloirs du Parlement européen, les députés disent qu'ils vivent un moment historique, évoquent une révolution démocratique et rêvent d'un nouvel élan.