Après le Brexit, des parlementaires européens espèrent un nouvel élan

Le Parlement européen se réunit ce mardi 28 juin en session plénière extraordinaire, et va voter une résolution pour demander au Premier ministre britannique d'engager le Brexit immédiatement. Un séisme, une onde de choc, une énorme surprise : les eurodéputés ne manquent pas d'expressions pour qualifier les résultats du référendum sur la sortie britannique de l’UE. Quelles sont les réflexions mises en œuvre pour éviter une contagion eurosceptique ? Les réunions de groupes politiques se multiplient.

Avec notre correspondante à Bruxelles,  Laxmi Lota

« Olala… C’est une onde de choc ! » « Je crains fort que la vague eurosceptique soit irrésistible. » « Le risque de déconstruction et de délitement est réel. » La peur de la contagion règne au Parlement européen. Les députés ne veulent pas laisser l'euroscepticisme gagner du terrain.

Pour cela, il faut convaincre les citoyens que l'Europe leur est utile, dit Elisabeth Morin-Chartier, du groupe de droite et centre droit, le Parti populaire européen (PPE) : « Lutter pour l’emploi, nous avons encore beaucoup à faire pour rendre cette Europe sociale vivante, rendre l’Europe sensible. »

L'Europe sociale, c'est aussi la vision de Philippe Lamberts, co-président du groupe des Verts/Alliance libre européenne. Parce que l'Europe ne fait plus rêver, il souhaite appuyer sur le bouton « redémarrer » de l'Union et répondre à l'intérêt général.

« Si on pense par exemple au traité commercial transatlantique, clairement, les citoyens ne l’ont pas demandé, et pourtant on veut leur imposer ce genre de choses. Si on pense à des produits chimiques comme le glyphosate, malgré le fait qu’une majorité de l’opinion européenne n’en veut plus et qu’on peut s’en passer, eh bien non, on s’obstine à pousser ce genre de choses. »

Dans les couloirs du Parlement européen, les députés disent qu'ils vivent un moment historique, évoquent une révolution démocratique et rêvent d'un nouvel élan.

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