Brexit: pas de négociations avant une demande formelle de sortie

Angela Merkel, François Hollande et Matteo Renzi se sont retrouvés lundi 27 juin 2016 à Berlin pour préparer le Conseil européen post-Brexit, qui se tient à partir de ce mardi à Bruxelles. Les trois dirigeants se sont dits opposés à des négociations avec Londres avant que le Brexit soit formalisé.

Avec agences et notre envoyée spéciale à Berlin,  Anissa El Jabri

Angela Merkel, François Hollande et Matteo Renzi font front commun face au Brexit. Réunis à Berlin ce lundi, les trois dirigeants l'ont affirmé : il n’y aura pas de négociations avec Londres tant que le Royaume-Uni n’aura pas formalisé sa demande de sortie de l’UE au niveau du Conseil européen.

Or, cela ne devrait pas être pour tout de suite. Le Premier ministre britannique David Cameron a confirmé lundi devant le Parlement qu’il n’invoquera pas l’article 50 du traité européen qui permet de déclencher la procédure de sortie de l’UE. « Avant de le faire, nous devons déterminer quel type de relations nous voulons avec l’UE. Et cela reviendra au prochain Premier ministre et à son gouvernement de le décider », a répété David Cameron.

François Hollande ne veut pas perdre de temps

Alors que la chancelière allemande appelle depuis le référendum au « calme » et à la « retenue », François Hollande a encore plaidé pour que le départ du Royaume-Uni se fasse au plus vite. « La responsabilité, c’est de ne pas perdre de temps pour traiter la question du départ du Royaume-Uni » et « pour traiter la question de la nouvelle impulsion que nous devons donner à l’Union européenne », a déclaré le président français. « Rien n’est pire que l’incertitude », a insisté François Hollande.

Cette nouvelle impulsion que veulent initier les trois dirigeants doit en particulier concerner les domaines de la « défense, la croissance, l'emploi et la compétitivité ». Angela Merkel, François Hollande et Matteo Renzi se sont fixé « trois priorités essentielles » : « la sécurité intérieure et extérieure », avec notamment la lutte contre le terrorisme, le développement de la défense européenne et la surveillance des frontières extérieures de l'Europe, « une économie forte et une cohésion sociale forte », avec d'avantage de croissance, et « des programmes ambitieux pour la jeunesse ». Cette proposition doit commencer à être discutée mecredi lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement européens à Bruxelles.

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