Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Une séance quelque peu surréaliste s'est déroulée ce lundi 27 juin à la Chambre des communes, durant laquelle un David Cameron très décontracté, comme détaché du sort du pays après avoir annoncé sa démission, s'est autorisé plusieurs plaisanteries, notamment sur la crise qui fait rage au sein du Labour et menace de faire tomber son adversaire Jeremy Corbyn.
« Et moi qui pensais être le seul à passer une mauvaise journée », lance le futur ex-Premier ministre avant même de tirer les conclusions d'un Brexit dont lui-même a concédé qu'il aurait des conséquences profondes pour le pays : « Je ne retire pas ce que j'ai dit à propos des risques : ça va être difficile, nous devrons faire face à des ajustements économiques, à des questions institutionnelles complexes et à de rudes négociations avec l'Europe ».
Montée de la xénophobie
Le leader conservateur n'a malgré tout pas échappé aux nombreux reproches des députés catastrophés par le Brexit, dont le travailliste Chuka Umunna qui a pastiché le slogan de campagne des « brexiters ». « Précipiter l'effondrement de la livre, la chute de nos actions et la suspension des transactions de nos banques, est-ce que c'est cela, reprendre le contrôle [take back control] ? » a-t-il demandé.
L'autre inquiétude soulevée durant cette séance a été la montée des incidents racistes et xénophobes depuis le résultat du référendum, unanimement condamnés par les parlementaires qui ont lancé un appel au calme.