Incertitude. C'est le mot qui résume cette drôle de campagne électorale pour ces nouvelles législatives, rapporte notre correspondant à Madrid, François Musseau. Incertitude parce qu'avant même que les votants mettent leur bulletin de vote dans l'urne, tout le monde annonce des résultats serrés. Si serrés qu'aucune formation ne pourra former un gouvernement.
Le conservateur Mariano Rayoy, la soixantaine, au pouvoir depuis 2011, est certes donné favori, mais il lui manquerait au minimum une quarantaine de sièges pour obtenir la majorité absolue.
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Dans l'autre camp, à gauche, le socialiste Pedro Sanchez et le leader de Podemos, Pablo Iglesias, qui se détestent cordialement, se posent l'un l'autre des obstacles insurmontables à toute possible alliance.
D'où ce paradoxe : les dirigeants politiques affirment sans pudeur que non seulement il n'y aura pas de vainqueur clair, mais qu'en plus toute coalition sérieuse relève aujourd'hui du miracle. Si bien qu'à la veille de ces législatives, on envisage déjà l'hypothèse d'un nouveau scrutin, d'ici la fin de l'année.
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