Juncker à Athènes, une visite très symbolique à J-2 du référendum sur le Brexit

Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, s'est rendu à Athènes ce mardi. Une visite symbolique, un an après les tensions liées aux négociations entre la Grèce et ses partenaires sur l'aide financière. Et surtout un peu moins d'un an après un autre référendum, celui sur l'austérité, vu comme un risque de sortie du pays de la zone euro.

Avec notre correspondante à Athènes,  Charlotte Stiévenard

Pas un mot du président de la Commission européenne sur le référendum en Grande-Bretagne. Une retenue qui tranche avec son soutien au « oui » lors de celui qui avait eu lieu en Grèce, il y a un peu plus d'un an. Jean-Claude Juncker a préféré aujourd'hui commenter cet épisode :

« L'Europe n'est pas complète sans la Grèce et la Grèce n'est pas complète sans l'Union européenne et la zone euro n'aurait jamais dû entamer ce débat pernicieux qui consistait à dire, au moins pour certains, que la Grèce devrait quitter la zone euro. »

Le Premier ministre grec, lui, a dit espérer que les citoyens de la Grande-Bretagne choisissent de rester dans l'Union européenne, mais Alexis Tsipras a précisé que c'est l'Union européenne qui doit changer.

« Notre but ne peut pas être de nous tirer de mauvaises situations à la dernière minute. Notre but devrait être de convaincre nos peuples qu'une perspective commune est nécessaire et prometteuse », a lancé Alexis Tsipras.

Alors qu'il applique lui-même les plans d'austérité à la lettre depuis la signature du troisième plan d'aide en août dernier, il a appelé à mettre fin à l'austérité extrême et à l'Union européenne à la carte avec des règles appliquées différemment selon les pays.

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