Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Pas un mot du président de la Commission européenne sur le référendum en Grande-Bretagne. Une retenue qui tranche avec son soutien au « oui » lors de celui qui avait eu lieu en Grèce, il y a un peu plus d'un an. Jean-Claude Juncker a préféré aujourd'hui commenter cet épisode :
« L'Europe n'est pas complète sans la Grèce et la Grèce n'est pas complète sans l'Union européenne et la zone euro n'aurait jamais dû entamer ce débat pernicieux qui consistait à dire, au moins pour certains, que la Grèce devrait quitter la zone euro. »
Le Premier ministre grec, lui, a dit espérer que les citoyens de la Grande-Bretagne choisissent de rester dans l'Union européenne, mais Alexis Tsipras a précisé que c'est l'Union européenne qui doit changer.
« Notre but ne peut pas être de nous tirer de mauvaises situations à la dernière minute. Notre but devrait être de convaincre nos peuples qu'une perspective commune est nécessaire et prometteuse », a lancé Alexis Tsipras.
Alors qu'il applique lui-même les plans d'austérité à la lettre depuis la signature du troisième plan d'aide en août dernier, il a appelé à mettre fin à l'austérité extrême et à l'Union européenne à la carte avec des règles appliquées différemment selon les pays.
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