Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
La Grèce et la Russie ont signé « un paquet d'accords », selon les termes utilisés par le président russe Vladimir Poutine. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a lui listé les secteurs dans lesquels il espère des investissements russes : « Dans les domaines de l'infrastructure, les transports, la construction navale et l'activité portuaire, dans l'industrie minière, l'industrie pharmaceutique et le tourisme, et nous voulons promouvoir des partenariats et des co-entreprises dans le secteur agroalimentaire, mais aussi dans d'autres secteurs », a-t-il énuméré.
La Grèce veut être « un pont d'amitié » entre la Russie et l'UE
Après l'échec d'un premier projet de gazoduc, le Southstream, la Russie tente de lancer un autre projet qui passerait par la mer Noire, la Grèce et l'Italie. Alors que l'Union européenne veut réduire sa dépendance au gaz russe, le Premier ministre grec a voulu ménager les deux. « Ce que nous pouvons faire, c’est d’opérer dans le cadre de l'Union européenne et de l'OTAN en tant que conduit positif, comme un pont d'amitié et de coopération entre l'Europe et la Russie et d'expliquer à nos partenaires combien il est important d'avoir une politique énergétique européenne multidimensionnelle », a soutenu le Premier ministre grec.
Alexis Tsipras a déclaré que la Grèce entre désormais dans une période de stabilité et qu'elle a plus que jamais besoin des investissements, notamment russes.