Depuis février, une commission parlementaire française travaille sur les moyens de lutter contre le terrorisme, cumulant quelque 200 heures d'auditions d'une soixantaine de personnalités et visitant plusieurs pays, comme les Etats-Unis récemment, pour étudier leur réponse face au phénomène.
Début avril, ses membres s'étaient rendus en Belgique. Lundi, c'était au tour des parlementaires belges chargés d'examiner les circonstances qui ont conduit aux attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles (32 morts) de se rendre à Paris.
Le rapporteur de la commission française, le député socialiste Sébastien Pietrasanta, estime sur RFI que des efforts ont d'ores et déjà été faits : « Il y a eu un avant et un après 13-Novembre dans la coopération avec les Belges. Avant le 13 novembre, la coopération existait, elle était plutôt bonne, mais elle avait une marge de progression indéniable, notamment sur les échanges d’informations. Les services français n’avaient pas suffisamment d’informations sur les éléments belges. »
Coopération « excellente »
Mais le drame qui s’est déroulé à Paris et à Saint-Denis a rebattu les cartes. Depuis, affirme le député la coopération est « excellente », « à la fois d’un point de vue humain entre par exemple le procureur de la République français et le procureur fédéral belge, mais également au niveau des services de renseignements. »
Il n’est donc plus question d’avoir une « chasse gardée » et « de se dire qu’on va faire de la rétention d’informations. Ça n’existe plus, ce sont les vieux schémas des années 80, des années 90, qui ne sont plus à la hauteur de l’enjeu quand on sait qu’on a un jihadisme international avec des katibas francophones. […] On sait que les Belges et les Français se parlent en Syrie entre eux pour commettre des attentats sur nos territoires. »
Les grandes lignes et préconisations du rapport de la commission d'enquête française seront dévoilées le 5 juillet 2016.
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