Attentats de Paris: Mohamed Abrini va être livré à la France

La justice belge a accepté jeudi 9 juin de remettre à la France Mohamed Abrini, soupçonné d'être impliqué dans les attentats de Paris et de Bruxelles, a annoncé le parquet fédéral. Aucune date n’a encore été fixée pour le transfèrement, mais c’est un suspect de premier plan qui va être remis à la France.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet

Mohamed Abrini est le troisième complice de l’aéroport de Zaventem, celui qui n’a pas fait exploser sa bombe, celui qu’on a appelé « l’homme au chapeau » entre les attentats de Bruxelles du 22 mars et son arrestation le 8 avril. C’est aussi un suspect de premier plan pour les attentats de Paris. Bien qu’il le nie depuis son arrestation, c’est un camarade de jeunesse de Salah Abdeslam, qui vivait comme lui à Molenbeek, et c’est lui qui figure sur les images de vidéo-surveillance de la station-service de Ressons en Picardie, deux jours avant les attentats, à côté justement de Salah Abdeslam avec qui il se rend ensuite en banlieue parisienne louer deux chambres pour héberger les tueurs du Bataclan.

La Chambre du conseil du tribunal de première instance de Bruxelles a donc pris à son égard la même décision que pour Salah Abdeslam en décidant d’exécuter le mandat d’arrêt européen émis par la justice française à son encontre. Une décision identique a été prise pour Mohamed Bakkali, qui est quant à lui soupçonné d’avoir loué un véhicule utilisé pour les attentats de Paris, véhicule identifié par les enquêteurs comme ayant stationné devant trois des planques des terroristes à Bruxelles et dans le sud de la Belgique.

Contrairement à une extradition, il s’agit d’une simple remise de suspect. Elle peut être très rapide, entre 10 et 90 jours suivant que l’intéressé émette ou non des objections. En revanche, comme pour Abdeslam, l’enquête belge toujours en cours pourrait évidemment retarder le transfèrement de Mohamed Abrini.

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