Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan
Dans la nuit de samedi à dimanche, les séparatistes soutenus par le Kremlin, ont fait pleuvoir un déluge de feu sur la zone industrielle d’Avdiivka, en bordure de la ligne de front. A ce stade, le bilan est difficile à établir. Et pour cause, tous les combattants qui ont été tués ne sont pas directement membres de l’armée. Ce sont des combattants volontaires qui se battent dans des bataillons indépendants, auxquels l’armée laisse faire le « sale boulot » de tenir la ligne de front.
Selon les informations de RFI, six combattants civils ont été tués dans les bombardements, quatre autres seraient également morts, si l’on en croit leurs commandants qui l’ont annoncé sur Facebook. Dix morts vraisemblablement donc, bien que ce lundi, l’état-major de l’armée ukrainienne tentera sans doute de dissimuler les dégâts.
Une usine d'Avdiivka visée ?
En face, côté pro-russe, il est impossible de savoir quelles sont les pertes civiles et paramilitaires, d’autant plus que les séparatistes ont banni l’accès à Donetsk à une grande partie de la presse internationale.
Avdiivka, 35 000 habitants avant la guerre, est devenue un enfer. La ville est toujours contrôlée par l’Ukraine, mais elle abrite la plus grande usine de fabrication de coke d’Europe, un dérivé du charbon nécessaire à l’industrie métallurgique.
Selon une source très précise, à Donetsk, les séparatistes, aidés par l’appareil militaire russe auraient décidé de s’emparer de cette usine, quitte à assiéger Avdiivka.