Il aura tenté de sauver son poste jusqu’au bout, mais Werner Fayman jette finalement l’éponge. Il a annoncé sa démission ce lundi après-midi en admettant qu’il manquait de « soutien fort » au sein de son parti le SPÖ.
Le SPÖ qui a subi un échec cuisant au premier tour de l’élection présidentielle il y a deux semaines et sera donc absent au second tour le 22 mai, un second tour qui opposera pour la première fois l’extrême droite aux Verts.
Werner Faymann était très critiqué au sein de son parti ces derniers temps. Ce week-end lors d’une cérémonie du 8-Mai, il a été hué par de jeunes militants et des syndicalistes. Ils lui reprochent le durcissement de sa politique concernant le droit d’asile et l’accueil des migrants sur le territoire, une position politique alignée sur celle du parti d’extrême droite FPÖ et qui laissait entendre que Werner Faymann n’était pas opposé à une éventuelle coalition avec l’extrême droite.
Werner Faymann sera remplacé en intérim par son vice-chancelier, en attendant que le SPÖ nomme un nouveau président qui deviendra automatiquement chancelier. Une décision qui sera révélatrice de l’orientation politique que le parti de gauche souhaite prendre. Le choix est simple : accepter une coalition avec l’extrême droite ou retourner dans l’opposition.