Avec notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche
A Tokyo comme à Moscou, on a indiqué que la rencontre entre Shinzo Abe et Vladimir Poutine n'avait pas un caractère officiel. Le Premier ministre japonais s'est arrêté à Sotchi vendredi de retour de sa tournée européenne.
Pourtant, la presse russe a vu un signe positif dans cette visite. Dans le journal Kommersant, un politologue estime « qu'en s'appuyant sur ses bonnes relations avec Poutine, Shinzo Abe peut jouer un rôle de médiateur entre la Russie et le G7 ». Le Japon accueillera en effet le sommet du G7 à la fin du mois. La Russie a été exclue du G8 en 2014.
« Le Japon n'est pas seulement notre voisin, c'est aussi un partenaire très important dans la région Asie-Pacifique », a déclaré Vladimir Poutine.
Selon des observateurs, Tokyo et Moscou ont tout intérêt à s'entendre pour contrebalancer l'influence de Pékin. Mais les relations bilatérales sont crispées par un différend historique : la souveraineté sur les îles Kouriles, annexées par l'Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le sujet a été abordé entre les deux hommes. Cette querelle n'a toujours pas permis au Japon et à la Russie de signer un traité de paix.