La Russie et le Japon s’engagent à tenter de trouver une solution sur les îles Kouriles

Les pourparlers qui se sont tenus ce lundi 29 avril au Kremlin entre le président Vladimir Poutine et le Premier ministre japonais Shinzo Abe ont porté sur le contentieux territorial qui oppose les deux pays sur les îles Kouriles. Moscou et Tokyo revendiquent la propriété de cet archipel sous administration russe. Les deux capitales vont tenter de régler ce conflit qui dure depuis des décennies, mais le chemin promet d’être long.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Les deux dirigeants ont avant tout fait un constat : « La situation, selon laquelle 67 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale un traité de paix n'a pas été conclu entre la Russie et le Japon, est anormale ». C’est ce que dit le communiqué adopté au Kremlin par Vladimir Poutine et Shinzo Abe, à l’issue de leur rencontre, ce lundi 29 avril.

Un conflit hérité de la Secone Guerre mondiale

« Ce problème, nous ne l’avons pas crée, nous l'avons hérité du passé. Et nous voulons sincèrement le régler à des conditions acceptables pour les deux parties », a expliqué Vladimir Poutine tout en prévenant que « bien sûr, cela ne signifie pas que nous allons tout régler demain ».

« Personne n'a de baguette magique », a pour sa part reconnu le Premier ministre japonais. « Il reste de grandes différences d'approche entre les deux pays sur cette question territoriale », a-t-il souligné.

Une résolution qui promet de prendre du temps

Le Japon continue de revendiquer la propriété de l'archipel des Kouriles, sous administration russe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Vladimir Poutine a d'ailleurs insisté devant les journalistes sur le fait que les habitants de ces îles de l'extrême Orient étaient « des citoyens de la Fédération de Russie ».

La balle est désormais dans le camp des ministres des Affaires étrangères, chargés « d'accélérer les recherches pour parvenir à une solution mutuellement acceptable ». Vladimir Poutine et Shinzo Abe pourraient faire un premier point d'étape l’an prochain à Tokyo, où le Premier ministre japonais a invité son hôte russe.

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