C’est notre « problème clé », a résumé Vladimir Poutine au début de la rencontre qui s'est poursuivie à l’abri des caméras. Le différent territorial empêche les deux puissances de conclure un traité de paix depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Les deux visites effectuées par Dmitri Medvedev, ces dernières années, dans l’archipel disputé, n'ont pas aidé à appaiser le climat. Pourtant, les diplomaties des deux pays affichent la volonté de progresser sur cet épineux dossier. Un communiqué commun sur une relance des pourparlers pourrait être signé à l'issue des discussions.
A l’ordre du jour également, les grandes questions internationales et en particulier la situation dans la péninsule coréenne, qui inquiète autant le Japon que la Russie.
La coopération économique est l'autre gros morceau de cette visite. En dix ans, a souligné Shinzo Abe, le nombre de sociétés japonaises travaillant sur le marché russe a doublé et les échanges commerciaux entre les deux pays ont été multipliés par huit, s'établissant à trente-deux milliards de dollars en 2012.
« C'est encore trop peu », a estimé Vladimir Poutine, qui espère attirer plus d'investisseurs japonais en Russie et augmenter le volume des livraisons de gaz à son voisin. La délégation de cent-vingt hommes d'affaires nippons ne devrait en tout cas pas repartir de Moscou les mains vides.