Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
« La question de la réforme des retraites est en suspens depuis janvier. » Dans son discours devant le groupe parlementaire de la gauche radicale de Syriza, le Premier ministre grec Alexis Tsipras est revenu sur plusieurs mois de manifestations et grèves régulières : « Nous avons entendu les propositions des organisations et respecté les préoccupations, les désaccords et les protestations dans la mesure du possible. »
Les réformes prévoient l'instauration d'une retraite minimum de 384 euros mensuels après 20 ans de travail. Les cotisations d'une partie de la population vont augmenter, tout comme les impôts sur le revenu. Alexis Tsipras, lui, préfère parler de réforme « équitable ».
« Nous avons travaillé dur pour apporter une réforme qui assure la viabilité de la sécurité sociale combinée à la justice sociale, alors que les conservateurs de la Nouvelle démocratie et les socialistes du Pasok ont sapé les deux », a martelé le Premier ministre.
Alexis Tsipras est surtout pressé de faire voter ces réformes qui passeront en procédure d'urgence devant le Parlement. La Grèce est à nouveau sous pression pour continuer à obtenir de l'aide financière, car en juillet l'attendent des échéances importantes pour le remboursement de sa dette. Et les négociations sur sa restructuration n'ont pas débuté.