Grèce: la dette de nouveau sur la table des négociations

La Grèce franchit un pas dans ses discussions avec ses créanciers, des discussions bloquées depuis un mois. Lundi 7 mars, la possibilité d'un allègement de sa dette colossale a été évoquée lors de l'Eurogroupe. Jusqu'à présent le sujet était tabou, les créanciers voulant d'abord voir la mise en place des réformes promises par Athènes avant toute discussion. Toutefois le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a réaffirmé son opposition de principe à tout allègement.

La dette grecque, passée de 100 à près de 180% du PIB en 15 ans, reste une question extrêmement sensible en Europe. Cela avait même suscité une levée de boucliers en Allemagne, et des invectives entre Athènes et Berlin, les Grecs estimant que l'ardoise devait être, ne serait-ce qu'en partie, effacée. Lors d'une conférence de presse ce mardi 8 mars à Bruxelles, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a reformulé son opposition à tout nouvel allègement de la dette de la Grèce.

La Grèce estime que ses créanciers lui en demandent trop, en particulier sur la réforme des retraites et depuis un mois, c'est le statu quo concernant les négociations. Le FMI de son côté n'accepte toujours pas de participer au plan d'aide internationale vers la Grèce et exige plus de réalisme de la part de ses partenaires européens et un allègement conséquent de la dette.

La Grèce est engluée dans la récession depuis 7 ans, ce qui inquiète les marchés et déstabilise l'équilibre déjà précaire de la zone euro. En attendant, aucun calendrier n'a été donné pour le début de ses discussions qui débuteront dans un futur proche, a-t-on entendu lundi 7 mars à Bruxelles.

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