De notre correspondante à Athènes, Charlotte Stievenard
Les pistes avancées par l'Union européennes et la Turquie pour gérer la crise des réfugiés concernent directement la Grèce. Si l'accord est signé, même les Syriens pourraient être renvoyés en Turquie, alors qu'ils représentent presque la moitié des migrants arrivés sur le sol grec depuis le début de l'année. Côté grec, c'est la contrepartie qui est commentée. En échange, l'Union européenne devrait faire venir le même nombre de réfugiés directement et légalement depuis la Turquie. Un mécanisme demandé par la Grèce de longue date.
Les commentaires du bureau du Premier ministre grec sur le réseau social Twitter sont positifs. Si on ajoute un renforcement des relocalisations de réfugiés depuis la Grèce vers d'autres pays européens et l'assistance humanitaire pour leur accueil, selon le gouvernement cela «aidera à gérer la crise des réfugiés tout en respectant les droits de l'homme et la dignité de ses réfugiés».
Pour lui, les propositions d'aujourd'hui s'opposent à ceux qui voulaient «arrêter les flux et piéger» ces personnes en Grèce. Une pique au Groupe de Visegrad composé de la Hongrie, la Slovaquie, la République Tchèque et la Pologne, tenants de cette stratégie.