Il y a au moins un point sur lequel le gouvernement grec est d'accord avec ses créanciers : il ne pourra pas financer les pensions de retraite cette année si rien n'est fait. Et pourtant, le ministre du Travail grec refuse de toucher à leurs montants. La réforme prévoit de plafonner les pensions les plus élevées, l’objectif étant de réduire les dépenses de l'Etat liées aux retraites de 1 % du PIB chaque année, jusqu'en 2018.
La fin des discussions dépend du versement ou non d'une nouvelle tranche d'aides de 6 milliards d'euros. Les Grecs espèrent un accord avant la réunion de l'Eurogroupe le 11 avril prochain, la prochaine étape visée étant la restructuration de la dette grecque. Or, Athènes commence à douter de la bonne foi du FMI.
Dans une lettre envoyée à Christine Lagarde, le Premier ministre Alexis Tsipras exige des explications sur les propos de certains représentants du FMI, révélés par Wikileaks. Le FMI attendrait, selon Athènes, des conditions d'un défaut de la Grèce pour faire plier le gouvernement grec. « Nous ne faisons pas de commentaire sur des fuites », rétorque le FMI.