Avec notre envoyé spécial à Idomeni, Laurent Geslin
Chaque jour, ils sont des dizaines à errer aux abords des barbelés de la frontière. Ce matin, un groupe d'une quinzaine de réfugiés a été expulsé par la police macédonienne, en majorité des femmes et des enfants. Un Syrien raconte qu’il a payé des passeurs, 2 000 euros par personne, pour un voyage qui devait mener sa famille en Allemagne.
Depuis quelques semaines, ils sont de plus en plus nombreux à tenter de passer les barbelés, comme le souligne Élodie Lemal, coordinatrice du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) dans le camp d'Idomeni.
« On sait que les gens bougent, car on a énormément de cas de push-back depuis la Macédoine jusqu'en Grèce. C'est un phénomène qui va grandir avec la frontière qui est fermée, avec le niveau de frustration qui augmente », explique-t-elle.
Avec l'arrivée de l'été, vivre dans la plaine où se trouve le camp d'Idomeni va rapidement devenir insoutenable. De quoi faire le bonheur des passeurs qui officient le long de la frontière.