L'évacuation du camp d'Idomeni se poursuit au compte-goutte. Selon le Haut commissariat aux réfugiés, 700 migrants ont accepté d'embarquer dans une quinzaine de bus mis à disposition par le gouvernement grec depuis vendredi 25 mars.
Un peu plus de 11 000 migrants sont encore sur place. Beaucoup attendent encore, car ils espèrent une hypothétique réouverture de la frontière. Surtout des Syriens, des Irakiens, mais aussi des Afghans. Et ce, malgré la boue et le froid, des conditions de vie extrêmement difficiles. Pour la seconde fois en un mois, une femme a, par exemple, dû accoucher dans sa tente ce samedi.
Parmi ceux qui sont encore à Idomeni, un groupe d'hommes, en majorité Syriens, manifestent en permanence devant une rangée de policiers grecs. Ils exigent que la Macédoine rouvre sa frontière et le font savoir à travers des chants et des pancartes griffonnées au feutre. Ce samedi, ils ont reçu le soutien d'une centaine de militants italiens arrivés en bus pour protester contre la fermeture des frontières, constate notre envoyé spécial à Idomeni, Raphaël Moran.
Les réfugiés qui sont montés dans les bus du gouvernement ont été conduits dans de nouveaux camps, construits au nord de la Grèce. 2 000 places ont été mises à leur disposition, a indiqué Giorgos Kyritsis, le porte-parole du service de coordination de la crise migratoire en Grèce. Cité par le quotidien I Kathimerini, il a expliqué que le double devrait être disponible lundi, rapporte notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard.
En tout, le gouvernement espère créer 30 000 places en plus de ce qui existe déjà. Il compte sur le nombre d'arrivées qui se réduit pour pouvoir accueillir les plus de 50 000 réfugiés présents sur son sol.