Avec notre envoyée spéciale au camp d’Idomeni à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, Charlotte Stievenard
Les réfugiés ont décidé de bloquer la route qui mène jusqu’à la frontière macédonienne depuis hier, mercredi 23 mars. Une manifestation pacifique de quelques centaines de personnes, surtout des Syriens et des Irakiens avec comme revendication notamment l’ouverture de la frontière, alors que certains attendent ici depuis plus de deux semaines.
Un meilleur accès au système des relocalisations
Mais ce 24 mars au matin, ils n’étaient plus qu’une grosse vingtaine à attendre sous la pluie et dans le vent à côté de leurs tentes. Lorsque la police est venue leur demander de quitter les lieux, ils ont accepté, résignés, face au manque de mobilisation.
En dehors de l’ouverture de la frontière ils demandent aussi un meilleur accès au système des relocalisations. Certains aimeraient bien faire partie de ce programme qui doit permettre de les envoyer ailleurs en Europe. Mais plus possible de s’inscrire directement dans le camp d’Idomeni. Il faut obtenir un rendez-vous en passant par le système de communication par Internet Skype. Or, la connexion est mauvaise sur place. D’autres ne veulent pas faire partie de ce programme car ils veulent rejoindre leurs familles déjà dans certains pays européens.
Grande fatigue et tensions accrues
Dans tous les cas, cet état de fatigue et d’incertitude crée parfois des tensions, les gens sont impatients. C’est ce qui a conduit l’organisation gouvernementale Médecins Sans Frontières à quitter provisoirement les lieux et alors que la situation est plus calme, ils pensaient revenir offrir leurs services dans le camp ce matin.