Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Parmi les 12 réfugiés syriens ramenés de Grèce dans l’avion papal, les adultes sont déjà sur les bancs de l’école. Plus précisément celle de la communauté de Saint Egidio, située au cœur de Rome. Dans la cour, Nour, 30 ans, qui a fui Damas avec son mari et leur fils de deux ans, s’exerce. « Io sono siriana…mio figlio » [« Je suis syrienne... mon fils »]
Nour, qui est microbiologiste, a retrouvé le sourire et son visage est nettement plus détendu qu’à son arrivée, il y a une semaine. A l’image des autres parents, on la sent déterminée, comme le confirme Anna Maria, enseignante. « Ils font tous preuve de grande volonté parce qu'ils ont compris que c'est une clef pour s'insérer dans la société italienne. »
Les enfants, âgés de 2 à 17 ans, seront scolarisés dans un établissement public dès la rentrée prochaine. En attendant, ils espèrent découvrir avec leur famille au plus vite les beautés de Rome et du Vatican. Mais pour le moment, pas de place pour le tourisme entre les cours intensifs d’italien et les nécessaires démarches administratives.