Selon la justice russe, le tort de l’ONG est d’avoir diffusé plusieurs publications en ligne sans s'afficher spécifiquement comme « agent de l'étranger ».
En vertu d’une loi promulguée en 2012, toute organisation bénéficiant de financements autres que russes, doit s’enregistrer en tant qu’agent de l’étranger, et le spécifier dans toutes ses communications, si elle prend part à des activités politiques. Une formulation assez vague, qui permet, selon les détracteurs du texte, de s’en prendre à toute ONG critique du pouvoir.
Les dirigeants de l’association Golos avaient refusé de se plier à cette loi, et avaient dû cesser leurs activités en 2013. Dans la foulée, ils avaient créé une ONG au nom similaire, le mouvement Golos, qui ne bénéficie pas de financement étranger.
Or, les publications à l'origine de cette amende ont bien été diffusées sur le site du mouvement Golos et ne concernent pas l'association dissoute « qui n'a plus aucune activité », selon l’un de ses responsables.
Cela fait maintenant des années que Golos est dans le collimateur des autorités russes. L’ONG avait dénoncé de nombreuses fraudes aux législatives en décembre 2011. Des révélations qui avaient poussé plusieurs dizaines de milliers de Russes à descendre manifester à Moscou durant l’hiver 2011-2012.