Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
David Cameron s’est efforcé de tirer un trait sur la polémique entourant sa participation passée dans la société offshore de son père et annoncé que la plupart des dépendances de la Couronne britannique, y compris les îles Caïmans et Vierges, considérées comme des paradis fiscaux, devraient désormais partager leurs informations fiscales avec Londres, et notamment l'identité des propriétaires de compagnies présentes sur leurs sols.
Dans le cadre de sa contre-offensive, le chef du gouvernement a aussi annoncé une loi pour que les sociétés qui ne parviennent pas à empêcher leurs employés de faciliter l'évasion fiscale soient tenues pénalement responsables. Il a enfin confirmé la création d'un « groupe de travail » pour enquêter sur les révélations des « Panama Papers ».
David Cameron s’est par ailleurs défendu d’avoir manqué de transparence dans ses affaires financières et mis au défi les hommes politiques les plus plus en vue de faire comme lui.
Et c’est exactement ce qu’a fait dans la journée même son ministre des Finances George Osborne, le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn, ainsi que plusieurs autres députés.
Le maire de Londres Boris Johnson a voulu lui aussi jouer la transparence, mais le montant révélé de plus de 500 000 euros d’impôts payés risque de faire grincer bien des dents, alors que l’opposition dénonce un système qui protège les intérêts des « super riches » contre les contribuables les plus pauvres.
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