Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Quelques manifestants et un important cordon policier dehors, des applaudissements enthousiastes à l’intérieur de la salle de concert de la ville de Fribourg-en-Brisgau (sud-ouest), Angela Merkel qui ne relâche pas sa peine pour expliquer ses convictions au sujet des réfugiés depuis quelques semaines, remonte dans les sondages. Et cela se sent. Cette femme, engagée au côté des réfugiés, est enthousiaste : « Elle est pour moi une personne très importante en Europe, comme un rocher au milieu de la tempête. Elle est la seule à avoir une vision, pour sortir de cette crise. Elle a un programme et conserve le cap, quels que soient les résultats des sondages à son égard. Je l'admire ».
A Fribourg, Angela Merkel a, une fois de plus, appelé les Européens à faire preuve de davantage de solidarité. Cet homme, la soixantaine, est convaincu que la chancelière parviendra à convaincre ses partenaires : « Bien sûr, l'Allemagne a été perçue comme donneuse de leçon dans la crise financière. Et c'est pour ça qu'on manque aujourd'hui de consensus. Il faut parler de tout cela, mettre ces vieux conflits de côté et trouver une solution, ensemble ».
Angela Merkel aura quitté Fribourg-en-Brisgau, hier, re-dopée par le soutien des militants, même si son terne candidat a peu de chance de remporter les élections régionales du 13 mars prochain.