Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Le camp d'Idomeni est à nouveau plein. Il est situé juste au point de passage pour les migrants à la frontière entre la Grèce et l'ancienne République yougoslave de Macédoine. Installé par des ONG, il a une capacité de 1 000 à 1 500 personnes, mais la police a dénombré près de 2 500 migrants. Ils attendent de pouvoir passer.
Près de 3000 autres migrants sont dans des bus, à 20 km au sud dans la petite ville de Polykastro. Ce dimanche, 500 personnes ont décidé de parcourir cette distance à pied pour rejoindre la frontière, de peur d'être coincées en Grèce. Selon la police, comme l'ONG Médecins sans frontières (MSF), la situation est calme.
Environ 300 Afghans sont donc bloqués. Si la situation perdure, ils seront renvoyés à Athènes ou ailleurs en Grèce. Et pour les autres, Syriens et Irakiens, il faut désormais fournir un passeport ou une carte d'identité.
Avant, les autorités macédoniennes demandaient surtout l'avis de quitter le territoire délivré par les autorités grecques sur les îles, après enregistrement et contrôle de l'identité des migrants.
D'autres personnes sont attendues sur place. Ce lundi matin, plus de 4 400 migrants ont débarqué au port du Pirée, arrivés depuis les îles dans les bateaux affrétés par le gouvernement.