L'Equateur, soutien résolu de Julian Assange

Ce jeudi 4 février, le président équatorien Rafael Correa s'est félicité du fait que les Nations unies donnent raison à son gouvernement « après tant d'années », en jugeant illégal le confinement de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, qui vit reclus dans l'ambassade de Quito à Londres depuis 2012. Le chef de l'Etat a, par ailleurs, invoqué des « tentatives d'espionnage et autres » depuis que son pays a accordé l'asile à M. Assange. Le fondateur de Wikileaks fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen suite à des accusations de viol lancées par une Suédoise en 2010.

Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson

L'Equateur ne changera pas de politique quant à Julian Assange. Nous le « protégeons » depuis juin 2012, a rappellé le ministre équatorien des Affaires Etrangères et cette protection évidemment se maintient. Pour Ricardo Patino, les raisons qui ont poussé l'Equateur à accorder l'asile au fondateur de Wikileaks n'ont pas changé.

Le président Rafael Correa s'est demandé jeudi qui allait reconnaître et payer les dommages provoqués au journaliste australien et à l'Equateur. Quito en effet a dû augmenter les coûts de sécurité de son ambassade à Londres pour éviter, selon Correa, plusieurs tentatives d'espionnage.

Annonce officielle de l'ONU

Le président équatorien et son ministre des Affaires Etrangères ne se sont pas plus exprimés. Ce vendredi, un comité de l'ONU a annoncé qu'il considérait comme illégale la détention du fondateur de WikiLeaks, enfermé dans l'ambassade équatorienne à Londres pour échapper à un mandat d'arrêt européen et a demandé à la Suède et au Royaume-Uni de l'indemniser. De son côté, le gouvernement britannique a promptement affirmé son rejet de la décision de l'ONU.

En attendant, Ricardo Patino s'est montré inquiet pour la santé d'Assange qui, selon lui, souffre d'une épaule. Faute de pouvoir se rendre dans un hôpital sans être arrêté par la police anglaise, la gravité de la lésion d'Assange n'est pas connue.

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