En septembre 2014, Julian Assange avait déposé plainte contre la Suède et le Royaume-Uni, auprès d'un groupe de travail sur la détention arbitraire (WGAD), un organisme mandaté par l’ONU, afin de faire reconnaître son confinement dans l'enceinte de l'ambassade équatorienne depuis 2012 comme une détention illégale.
Ce groupe doit rendre sa décision - qui sera quoi qu'il en soit non contraignante - ce vendredi. Mais d’ores et déjà, le fondateur de WikiLeaks a fait savoir qu’il se rendrait à la police britannique si l’arbitrage lui était défavorable.
« Si l'ONU annonce demain que j'ai perdu mon affaire contre le Royaume-Uni et la Suède, je sortirai de l'ambassade vendredi à midi pour être arrêté par la police britannique », a déclaré M. Assange dans un communiqué.
Cependant, selon la BBC, le groupe de travail de l'ONU va plutôt se prononcer en faveur d'Assange. Selon ce que nous avons « compris », écrivent nos confrères britanniques, « le comité de l’ONU a jugé que Julian Assange avait été détenu de manière arbitraire ». Autrement dit et si cette information se confirme, le fondateur de WikiLeaks a remporté son pari.
L’Australien, accusé de viol pour une Suédoise, est réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres depuis près de quatre ans. Visé par un mandat d'arrêt européen, il refuse de se rendre en Suède. Lui et ses soutiens craignent qu’il soit ainsi extradé vers les Etats-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks en 2010 de 500 000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan et la divulgation de 250 000 câbles diplomatiques.
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