Avec notre envoyée spéciale à Villeneuve-d'Ascq, Anissa el-Jabri
Longs applaudissements et ovation debout. Le visage émacié mangé par une barbe, presque livide, Julian Assange vient d’apparaître sur le grand écran de la salle, en direct de l’ambassade d’Equateur à Londres où il est réfugié depuis trois ans. Quelques encouragements et un silence quasi religieux pour l’écouter : « Merci. Ma conclusion, si je peux dire, dans la façon de vivre toute cette expérience, c’est qu’en fait, il ne faut jamais perdre le moral, ne jamais s’arrêter. Il faut toujours continuer. Parce que nous luttons contre des actions qui sont illégitimes. L’espionnage lui-même est illégitime », a déclaré le fondateur de WikiLeaks.
Sur la scène, Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart dans son costume de militant de l’information, lance un appel à François Hollande : « Notre pays qui se réclame souvent de la Déclaration des droits de l’homme doit vous accueillir. Asile pour Julian ! (Criant) Asile ! Asile ! » Les écologistes, un parti déchiré, divisé sur ses alliances, son avenir, son projet politique qui le temps d’un dialogue avec Julian Assange retrouve un semblant d’objectif commun.