« Nous allons coopérer avec la justice suédoise. » Cette déclaration du ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, met fin à des années de bras de fer juridique entre Stockholm et Quito.
Les autorités suédoises vont donc pouvoir interroger Julian Assange, accusé d'avoir violé une Suédoise en 2010. Cet interrogatoire aura lieu dans l'enceinte de l'ambassade d'Equateur à Londres, puisque c'est là que vit reclus depuis juin 2012, le fondateur de WikiLeaks.
Un interrogatoire sous quelle forme ?
En revanche, les deux pays ne sont pas encore d'accord sur la manière dont doit se dérouler cet interrogatoire. La Suède souhaite envoyer sa procureure générale Ingrid Isgren à Londres pour mener l'audition. Le chef de la diplomatie équatorienne, Ricardo Patiño, envisage, lui, un autre scénario : Julian Assange sera interrogé par le procureur général équatorien, en présence de magistrats suédois.
A 44 ans, Julian Assange est visé par un mandat d'arrêt européen. Il refuse de se rendre en Suède par crainte d'être extradé vers les Etats-Unis. Washington lui reproche la publication par WikiLeaks, en 2010, de 500 000 documents classés « secret défense » sur l'Afghanistan et l'Irak et 250 000 communications diplomatiques.