La situation semble toujours bloquée en Espagne, pour la formation d'une majorité et d'un gouvernement. Le parti Podemos de la gauche radicale refuse toujours de parler d'alliances.
Après un entretien avec le Premier ministre sortant Mariano Rajoy, son chef de file, Pablo Iglesias, s'est surtout adressé au Parti socialiste espagnol (PSOE), avec lequel il aurait pu, théoriquement, former une alliance, si ce n'était le problème de la Catalogne.
« Tout ce que j'entends, c'est une obsession du Parti socialiste qui continue à ne pas comprendre ce qu'ont dit les urnes, a martelé Pablo Iglesias. A ne pas comprendre que l'unité de l'Espagne se défend en tenant compte de la plurinationalité. Si en effet ils finissent par permettre que Monsieur Mariano Rajoy gouverne, et bien qu'ils le disent ouvertement aux Espagnols une fois pour toutes ».
LeParti socialiste ne veut pas accepter la tenue d'un référendum d'autodétermination en Catalogne, alors que Podemos y est favorable et estime que Madrid devrait reconnaitre le statut plurinational de l'Espagne.
Pour l'heure, Podemos insiste sur le fait que le prochain gouvernement espagnol, qui devrait prendre ses fonctions le 13 janvier, doit s'occuper en priorité des plus pauvres. Le parti de la gauche radicale entend proposer une loi dite « d'urgence sociale » pour éviter que des gens se retrouvent sans chauffage ou qu'ils soient expulsés de leur logement.
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