Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Intransigeance, c’est le mot-clé qui domine les tractations post-électorales. Le leader socialiste, Pedro Sanchez, a été ferme lors d’un entretien très attendu : pas question d’appuyer un gouvernement dirigé par Mariano Rajoy.
« C’est une décision définitive et irrévocable », a précisé le socialiste, arrivé en deuxième position avec 90 sièges. Il a ajouté : « Nous ne pouvons pas soutenir la formation de l’austérité et de la corruption. »
Pedro Sanchez a proposé de former un exécutif. Mais qui va vouloir le suivre : le Parti populaire ? Faux, les « indignés » de Podemos ne veulent rien savoir, car ils exigent au préalable un référendum d’autodétermination en Catalogne.
Seuls les centristes de Ciudadanos seraient disposés à voter en faveur de l’investiture du conservateur Rajoy ou du socialiste Sanchez.
Mais cet allié n’aura de toute manière pas un poids suffisant sur le plan arithmétique.
Quelle serait la solution pour permettre la formation d’un nouveau gouvernement par Mariano Rajoy ? Pour l’instant, il n’y en a qu’une seule à l’horizon : la tenue d’un nouveau scrutin au printemps prochain.
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