Avec notre correspondante à Moscou, Murielle Pomponne
Lors de sa traditionnelle conférence, Vladimir Poutine a préféré insister sur les convergences entre Washington et Moscou sur le dossier syrien plutôt que sur les divergences. « Le projet de résolution proposé par les Américains nous convient dans l'ensemble », a t-il déclaré, ajoutant un peu plus tard : « Notre plan, aussi étrange que cela puisse paraitre, coïncide avec celui des Américains sur les points essentiels. »
La Turquie critiquée
Le président russe a même fait passer un message à l’adresse du président syrien : « J'espère que cela conviendra à Bachar el-Assad, quand on veut résoudre un conflit qui dure depuis des années, il faut savoir faire des concessions. »
Le président russe s'est aussi refusé à mettre en cause les Américains dans la crise actuelle entre la Turquie et la Russie. La Turquie pour laquelle il a, à nouveau, eu des mots très durs, estimant que le tir sur le bombardier russe n'était pas un acte « inamical, mais un acte hostile ». Et le chef du Kremlin d’ajouter : « Avec les autorités actuelles, je ne vois pas de perspectives. »
Quant aux relations avec Kiev, « La Russie n'a, a-t-il dit, aucun intérêt à une détérioration du conflit dans le Donbass », et Moscou n'a pas l'intention d'imposer des sanctions à l'Ukraine, en plus de la suspension de l'accord de libre-échange.