Avec notre envoyé spécial à Karlsruhe, Pascal Thibaut
Les applaudissements lors de son arrivée au congrès de la CDU ont été des plus polis. Il est vrai que Horst Seehofer, le patron de la CSU bavaroise, le parti frère de la CDU d’Angela Merkel, a été en première ligne ces dernières semaines pour critiquer la chancelière et réclamer notamment une limite supérieure au-delà de laquelle l’Allemagne n’accueillerait plus de réfugiés.
A l’arrivée, le ministre-président de la Bavière s’est voulu conciliant. Il a souligné l’effort important de sa région pour accueillir les réfugiés et les efforts pour leur intégration. Mais Horst Seehofer craint les états d’âme de citoyens qui redoutent que leur pays soit dépassé, autant d’électeurs qui pourraient être séduits par des partis populistes. Il a souligné que CDU et CSU avaient rapproché leurs points de vue tout en rappelant qu’il n’abandonnait aucune de ses positions.
Les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel ont adopté une motion réclamant une baisse sensible du nombre de réfugiés. Pour Horst Seehofer, seuls des chiffres en recul convaincront les citoyens inquiets. Des propos applaudis mais surtout pour sa remarque flatteuse : « L’Allemagne a une excellente chancelière ». Même si la CSU bavaroise lui donne souvent de l’urticaire.