Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Quinze ans après son accession à la présidence du parti chrétien-démocrate et dix ans après son arrivée au pouvoir, le congrès de la CDU de Karlsruhe est sans doute le plus délicat pour Angela Merkel. L’arrivée de nombreux réfugiés - environ un million cette année - a provoqué des états d’âme parmi les militants chrétiens-démocrates. Des rencontres avec la base du parti, ces dernières semaines, n’ont pas toujours été de tout repos pour la chancelière allemande.
La direction du parti a donc fait un geste à l’égard de deux organisations critiques, dont les jeunes chrétiens-démocrates, en insistant un peu plus fortement dans la motion du parti sur la nécessaire réduction du nombre de migrants. Mais des voix dissonantes pourraient malgré tout se faire entendre. S’il n’y a pas de nouvelle élection cette année pour Angela Merkel, le score de la motion sur les questions migratoires fera figure de test.
Mais, contrairement aux sociaux-démocrates, la CDU fait traditionnellement bloc derrière ses responsables. Et Angela Merkel conserve le soutien très large de sa base à deux ans des prochaines élections. L’absence de concurrents crédibles assoit un peu plus son pouvoir.