Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Le congrès de Karlsruhe ne sera pas simple pour Angela Merkel. Au pouvoir depuis dix ans et depuis quinze ans à la tête de la démocratie chrétienne, la chancelière allemande mène une politique sur la question des réfugiés qui suscite des critiques à la base.
Les jeunes du parti comme les représentants des PME souhaitent une limite supérieure au-delà de laquelle l’Allemagne n’accueillerait plus de migrants. De leur côté, deux tiers des supporters de la CDU y sont favorables. Quant à la direction du parti, elle refuse d’entrer dans le débat pour ne pas désavouer la chancelière.
En dernière minute, un difficile exercice d’acrobatie rhétorique est à l’œuvre pour dans une motion calmer les plus critiques. Mais comme lors de rencontres antérieures, ils ne manqueront pas de s’exprimer lors du congrès.
Malgré des turbulences à attendre, la grande majorité des militants ne veut pas et ne peut pas risquer de mettre à mal Angela Merkel.