L’afflux des réfugiés et des migrants désarçonne l’Union européenne. Quand l’Allemagne les accueille à bras ouverts, la Hongrie mais pas seulement elle, ferme ses frontières. Quand la France meurtrie par les attentats terroristes cherche à monter une coalition anti-Daech, elle se retrouve presque seule. Réfugiés et terroristes posent chacun à leur manière le problème du contrôle de la frontière Schengen. Pourtant l’immigration, la sécurité et la défense ne sont pas des compétences européennes, elles restent des attributs de souveraineté nationale. Cette contradiction profite aux populistes de tout poil… Le repli sur soi est tendance dans une Europe de plus en plus désorientée.