Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Au beau milieu des champs d'olivier, dans des préfabriqués blancs installés derrière des grilles, le camp de Moria existe depuis deux ans déjà. A quelques kilomètres de Mytilène, le chef-lieu de l'île de Lesbos, les migrants viennent se faire enregistrer pour pouvoir continuer leur voyage légalement.
Bientôt, ce camp sera donc transformé en « hotspot ». C'est comme cela que l'Union européenne appelle ces nouveaux centres d'enregistrement et de tri des migrants. En plus de l'identification, il y aura désormais un tri entre les réfugiés des pays en guerre et ceux qui sont partis pour des raisons économiques.
Une aide accrue de l'Union européenne
Pour cela, la Grèce recevra une aide accrue de l'Union européenne avec plus de personnel et de moyens. Lesbos est en première ligne, car elle reçoit plus de la moitié des arrivées de migrants depuis la Turquie. Mais quatre autres centres doivent également ouvrir sur les îles de Kos, Samos, Chios et Leros.
Lors de sa visite en Grèce, Jean Asselborn, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, a rappelé que l'installation de ces centres est une des conditions du partage européen des flux migratoires. L'Union européenne prévoit en effet la relocalisation de 70 000 réfugiés arrivés en Grèce dans d'autres Etats membres. Mais depuis le début de l'année, ce sont 400 000 personnes qui ont débarqué sur les côtes grecques.