Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Ce problème est un problème européen, c'est ce qu'a voulu faire comprendre Alexis Tsipras à son homologue autrichien à son arrivée sur l'île de Lesbos. Devant les caméras de la télévision publique grecque, ils ont serré la main aux garde-côtes sur le port de Mytilène, le chef-lieu de l'île.
Le Premier ministre grec et le chancelier autrichien y ont assisté au départ d'environ 2 000 migrants vers le continent, dans un des ferrys spécialement affrétés par le gouvernement pour soulager les îles. Ils ont également visité le centre d'enregistrement et d'accueil de Moria, géré par la police. Ils se sont rendus à celui de Kara Tepe, un grand camping mis à disposition par la mairie de Mytilène. Et enfin, ils ont aussi visité celui de Pikpa, créé par des bénévoles.
La situation sur l'île de Lesbos est désormais beaucoup plus calme après les mesures prises par le gouvernement pour le transport des réfugiés hors de l'île et l'accélération de leur enregistrement. Mais elle reste la principale porte d'entrée des migrants en Grèce.
Le message du Premier ministre grec est passé du côté de Werner Fayman, le chancelier autrichien. Son pays soutiendra la mise en place des centres d'enregistrement pour migrants sur les îles grecques, même si aucun chiffre n'a été donné pour l'instant.