Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Le chef de l’opposition socialiste au Portugal, Antonio Costa, a reconnu sa défaite aux élections législatives de dimanche. Selon des résultats quasi-définitifs, la coalition de droite sortante a gagné en pourcentage des voix avec 38,6 % des suffrages contre 32,4 % aux socialistes. C’est ce qu’avaient indiqué la plupart des sondages pendant la campagne électorale.
Les résultats confirment également la percée de l’extrême gauche avec un Bloc de gauche à plus de 10 % qui pourrait être désormais la troisième force politique du pays devant le Parti communiste et élire seize députés au Parlement.
Au moment des premières projections, à la clôture des bureaux de vote, la coalition de droite qui réunit le Parti social-démocrate du Premier ministre Pedro Passos Coelho et le Parti démocrate chrétien du vice-Premier ministre avait évoqué une majorité absolue à l’Assemblée, mais au fur et à mesure du dépouillement, cette éventualité a perdu de sa force. La droite n'obtiendrait que 104 sièges sur les 226 que compte le Parlement.
On se dirige donc vers un scénario d’alliance qui s’avère très compliqué alors que le président de la République Anibal Cavaco Silva a indiqué qu’il ne veut pas former un gouvernement minoritaire.
Ce scrutin a battu des records d'impopularité puisque plus de 43% des électeurs se sont abstenus. La coalition de centre-droit est au pouvoir depuis 2011 au Portugal. Elle a obtenu un timide redressement économique au prix d'une rigoureuse politique d'austérité.