Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
C’est un José Socrates plutôt souriant qui a été entraperçu au palais de justice de Lisbonne. L’ex-Premier ministre portugais sortait pour la première fois de la prison d’Evora dans le sud du Portugal où il a été placé en prison préventive il y a trois mois.
Socrates avait été interpellé à sa descente d’avion en novembre 2014, en provenance de Paris, et placé en garde à vue trois jours puis envoyé à Evora. Cette première sortie a permis aux juges d’entendre Socrates dans deux affaires de violation du secret de la justice auxquelles il est mêlé. Il est - entre autre - soupçonné d’avoir lui-même prévenu la presse portugaise de son arrestation imminente. L’ancien Premier ministre est accusé de « corruption », « de fraude » et « de blanchiment d’argent ». Des chefs d’accusation abusifs, estiment ses avocats qui ont déposé un recours devant une cour d’appel, et qui exigent sa libération.
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La justice doit très rapidement statuer sur le sort de Socrates : ou bien il est libéré ou bien il repart trois mois en préventive. Une décision qui pourrait renforcer la nouvelle image de victime qui lui est associée, après avoir été qualifié d’arrogant et de méprisant. Celui que l’on appelle désormais « le détenu n°44 » n’a vraisemblablement pas fini de faire parler de lui.